« RASSUREZ-VOUS QUE LA PERIODE ELECTORALE EN CENTRAFRIQUE A VENIR SERA RICHE EN COULEUR » BLAISE BOALO

Publié le

A l’approche des élections générales en Centrafrique, il y a des voix qui se lèvent pour dénoncer la gouvernance de Touadera. Nous avons reçu aujourd’hui un observateur de la vie politique centrafricaine qui donne son point de vue sur certaines questions d’actualité. Il compte se présenter à la députation dans la circonscription électorale de Nola I. Ci-dessous son interview !

Bonjour Monsieur, Veillez-vous présenter  à nos lecteurs.

Blaise Boalo (BB): Bonjour Monsieur le Journaliste. Je suis Monsieur Blaise Boalo,

A quelques trois mois de la tenue du premier tour des élections groupées, il y a déjà des déclarations de candidatures à la présidentielle. Pensez-vous que les élections à venir seront riches en couleur ?

BB : Evidemment Monsieur le Journaliste. C’est ce qu’on appelle le pluralisme politique et donc le signe qu’il y a une véritable démocratie. Tous ceux qui remplissent les conditions de candidature sont libres de se mettre dans cette compétition électorale. Et il reviendra au peuple souverain d’opérer son choix en fonction des projets de société à lui soumettre le moment venu. J’ai vu même des jeunes qui jadis, étaient réticents lors des élections se porter candidats. Pour moi, le pays est en train de faire un pas de plus. Rassurez-vous que la période électorale à venir sera riche en couleur.

 Beaucoup d’opposants reprochent au Président TOUADERA d‘avoir conclu un pacte avec les groupes armés afin de pouvoir faire campagne dans les territoires qu’ils contrôlent alors que les autres candidats resteront bloqués à Bangui.

BB : Ça, c’est une vue de l’esprit. Comment voulez-vous ? Le gouvernement a signé un accord qui été apprécié par tout le monde, soutenu par toute la communauté internationale. Ce n’est pas un pacte entre le Président Touadéra et les groupes armés. Aujourd’hui, tous les Centrafricains, politiques ou pas, devraient soutenir cet accord pour que la paix revienne. Sans la paix, qu’est-ce que l’on peut faire ? Au lieu de soutenir cet accord, au lieu de faire en sorte que le pays puisse aller vers la réconciliation, on dit un certain nombre de choses qu’on regrette. Je pense que ces compatriotes doivent se raviser.

L’on constate que les violences ont beaucoup diminué depuis un certain temps. Mais chaque semaine, elle enregistre encore plusieurs dizaines de violations de l’accord du 6 février…

BB : C’est avec une très grande satisfaction que le pays connaisse une accalmie. Cette accalmie s’explique par deux choses. D’abord, il y a l’absence d’affrontements entre les groupes armés rivaux ou encore entre les groupes armés et les forces de défense et de sécurité. Et la deuxième raison, c’est la réduction du nombre d’attaques contre les civils. Tout cela est en réalité, les effets induits et les bénéfices de l’accord politique pour la paix et la réconciliation, signé le 6 février 2019. Donc l’option politique, le dialogue que le président de la République prône depuis son installation, est en train de porter ses fruits en termes de réduction des violences et d’absence d’affrontements dans le pays. Donc les quelques cas de violence que l’on a observés, par exemple les cas de violations graves par les éléments des 3R de Sidiki sont donc des actes marginaux.

Les élections générales sont prévues pour la fin de l’année. L’Autorité nationale des élections (ANE) recense actuellement les électeurs. Comment se déroulent ces opérations ?

BB : Le chronogramme rendu public aujourd’hui par l’ANE est du moins respecté en dépit de quelques retards dû aux intempéries. Les opérations qui étaient programmées se déroulent très bien, le fait même que certains déjà annoncent leur candidature, c’est parce que le processus électoral se déroule bien. Nous sommes optimistes sur le fait que les choses vont bien se passer.

Il n’y a pas longtemps,  l'Autorité nationale des élections (ANE) a, au cours d’un échange avec le comité stratégique des élections, présenté un bilan encourageant des opérations d'enrôlement des électeurs. Selon cette institution, plus d'un million six cent (1.600.000) mille électeurs se sont enregistrés. Elle a demandé, cependant, qu'il lui soit accordé jusqu'au 8 octobre 2020 pour tout finaliser et mettre à disposition les listes électorales. C’est un signe que les choses vont se dérouler de manière satisfaisante.

Vous êtes ressortissant de la Sangha-M’Baere mais paraît que depuis l'accession du professeur Touadera à la magistrature suprême de l’Etat, il n'a jamais nommé un ressortissant de la Sangha-M’Baere au gouvernement c'est un manque de cadre ou le Président ne fait pas confiance aux ressortissants de cette préfecture ?

BB : Ce n’est pas vrai ce que vous dîtes. Vous savez la nomination d’une personne au gouvernement relève du pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat. Et il n’y a pas des explications à donner à ce niveau. La République centrafricaine comporte plusieurs préfectures et on ne peut pas choisir les ministres issus de toutes ces préfectures. Comme vous le savez tous, la Sangha-Mbaéré regorge beaucoup de cadres qui occupent dans fonctions importantes dans l’administration centrafricaine. L’on peut servir son pays à tous les niveaux de poste de responsabilité, pas seulement  en étant au gouvernement. Ensuite, comme vous le savez, le 21 août dernier le  président de la République Faustin Archange Touadera a effectué une visite dans la Sangha-M’baéré qui a honoré nous tous qui sommes des ressortissants de cette préfecture. A l’occasion, il fait plusieurs réalisations parmi lesquelles, le gouvernement a remis deux ambulances dont une à Nola, des bâtiments de l’Agence Centrafricaine pour la Formation Professionnelle et de l’Emploi(ACFPE) construit par la Banque Mondiale et de la Brigade minière construit par la Minusca.

Dans la préfecture, l’Agence Nationale de l’Eau et d’Assainissement(ANEA) a construit 90 forages pour faciliter l’accès de la population à l’eau potable. Au cours de la cérémonie, le chef de l’Etat a remis des kits de Covid_19 aux populations pour la lutte contre cette pandémie dans le pays et des enfants de moins de 5 ans et les victimes de violences basées sur le genre bénéficieront de soins gratuits.

Les autres projets lancés par le chef de l’Etat Faustin Archange Touadera concernent les travaux de réhabilitation de 872 kilomètres des routes entre Nola-Berberati, Nola-Salo, Carnot, Dede-Mokouba et d’autres localités dont l’état des routes est très critique. Vous voyez tout ce que le Président a eu à faire, aucun de ses prédécesseurs n’a jamais. C’est dire que le Président Touadera n’est pas peu regardant vis-à-vis de cette préfecture. J’ai foi qu’il songera un jour à appeler un fils ou une fille de la Sangha-M’Baéré à ses côtés aux gouvernements. Déjà je vous informe que cette question est en discussion entre nous les ressortissants de cette préfecture qui adhèrent massivement à la vision politique du Président Toouadera et je peux vous rassurer que dans les prochains gouvernements il y aura évidemment au moins quatre à cinq ressortissants dans l’équipe gouvernementale.

Quels sont selon vous les erreurs du Président Touadera durant son premier mandat ?

BB : Le Président e tant que tel n’a pas commis d’erreurs en tant que tel mais quelque laisser-aller de sa part. Je parle par exemple de certains fonctionnaires véreux qui continuent dans leurs mauvaises pratiques du genre monnayer les services publics aux usagers et mêmes aux partenaires qui viennent pour créer des entreprises. Vous voyez, tout cela constitue des tracasseries qu’il faudrait sanctionner et les détournements des deniers publics qui continuent d’être une pratique fréquente au sein de l’Administration publique. Je pense que le Président doit sanctionner ces failles qui risquent de lui être imputées. Pour preuve, récemment la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance a fait un contrôle dans certaines sociétés forestières et des communes dans les provinces. Et elle a découvert beaucoup de cas de détournements. Malheureusement les responsables ne sont pas inquiétés ni sanctionnés. Ce sont des cas à déplorer.

Pensez-vous que le président Touadera va gagner les prochaines élections présidentielles ?

BB : Voyez-vous la plupart de tous ceux qui se sont déclarés candidats ont été déjà candidats lors de la dernière présidentielle. Mais que n’avait-on pas vu ? Le Président a eu un résultat  très satisfaisant. Et une fois à la magistrature suprême, le Président a fait des prouesses jamais égalées en menant une politique de bâtisseurs. Aujourd’hui, le pays est en train de changer de visage. Disons que le Chef de l’Etat a contribué à redorer le blason de ce pays après plusieurs années de misère. Qui parmi ces challengers peut avoir une telle vision ? Je n’en vois pas ! Et mieux tous les projets qu’il est en train de mettre en œuvre dans les villes de province sont des stimulateurs pour l’adhésion massive de la population autour de sa candidature. Aujourd’hui, l’Etat a déjà son armée remise en selle. Donc je vous promets que le Président Touadera va rempiler une fois de plus.

Monsieur Blaise Boalo merci!

BB: C'est moi qui vous remercie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article